Cela aura pris des années avec un parcours semé d’embuches, mais ça y est, l’Europe vient officiellement de lancer son propre système de géolocalisation: Galileo. Mais ça ne fait pas plaisir à tout le monde.
Vous connaissez sans nul doute son concurrent direct: GPS (Global Positioning System). Bien qu’il fût totalement achevé en 1995, le premier satellite composant le GPS a été lancé en 1978 sous l’impulsion du président Américain Nixon et cela à des fins militaires.
C’est l’une des principales différences avec le nouveau système Européen qui lui, est entièrement sous contrôle civil. Lancé en 2003 suite à un accord entre l’Union européenne et l’ESA (Agence Spatiale Européenne), Galileo a comme objectif de disposer d’ici 2020, d’une trentaine de satellites opérationnels tout autour de la Terre.
Une technologie supérieure
Alors que le système américain propose une précision à plus ou moins 10 mètres (20 mètres pour le service gratuit), Galileo a le mérite de ramener cette distance à 1 mètre (4 mètres pour le service gratuit). Bien sûr le système de localisation peut servir à tout à chacun dans la vie de tous les jours, mais également être utilisé à des fins militaires, pour les secours, les transports etc. On comprend donc mieux l’intérêt d’un système plus précis. (Et puis il y en a marre de rater une sortie d’autoroute à 20 mètres près !)
La fin d’une domination
Car jusqu’ici, l’Europe était entièrement dépendante du géant américain pour la localisation, ce qui peut poser problème d’un point de vue stratégique. Mais cela va également permettre à l’Europe de développer dans son coin les facultés actuelles du système. Les États-Unis s’étaient fortement opposés au projet ayant peur que le système Galileo, plus précis, puisse-être utilisé par ses « ennemis » à des fins militaires. (Et Oncle Sam aime peut-être bien également contrôler ce qui se passe.)
Un accord a finalement été trouvé entre l’Union Européenne et les États-Unis, stipulant que les deux systèmes GPS et Galileo seront utilisables sur les mêmes récepteurs, ce qui garantit également une « sécurité » en cas de défaillance de l’un d’eux.
Système en ligne depuis le 15 décembre
Et c’est hier que Galileo est officiellement rentré en service, du moins partiellement. En effet, afin de calculer précisément votre position, il faut suffisamment de satellites à un moment donné au-dessus de votre tête. Or jusqu’ici, Galileo ne dispose « que » de 14 satellites opérationnels dans l’espace, ce qui est insuffisant pour couvrir l’ensemble de la planète et recevoir un signal permanent. Mais fonctionnant de la même manière que son concurrent américain, il peut d’ores et déjà venir en complémentarité de ce dernier. Il ne sera simplement pas disponible à tout moment, il faudra attendre 2020 pour cela.
Mais ce n’est pas tout d’avoir un service disponible, il faut également que les appareils récepteurs (votre téléphone, votre voiture etc) disposent d’un terminal de réception compatible. Ne vous inquiétez pas, des mises à jour des OS des appareils sont prévues à partir de la fin de l’année, vous n’aurez -presque- rien à faire.
L’Europe continue donc d’avancer, doucement mais sûrement, visant une indépendance certaine par rapport aux autres grandes puissances. Probablement une bonne chose, étant donné qu’en Europe, nous disposons sans nul doute des personnes nécessaires à la réalisation de nos ambitions. Vers l’infini…
Sources:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Galileo_(syst%C3%A8me_de_positionnement)
http://www.sciencesetavenir.fr/espace/exploration/galileo-le-gps-europeen-sera-mis-en-service-en-decembre_108061
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