Sur Terre, vous y êtes habitués : ils durent de quelques minutes à parfois plusieurs heures, sont souvent précédés d’une intense chaleur et sont issus d’une réaction chimique et électrique intense, je parle bien sûr des orages…
Mais les orages que nous connaissons sur Terre existent-ils ailleurs dans l’Univers et à quoi ressemblent-ils ? Pour répondre à cette question, comprenons déjà le phénomène.
La formation d’un orage
Les orages que nous connaissons sont formés à partir de nuages appelés Cumulonimbus. Ces derniers sont d’une taille assez imposante, leur base se situant à environs 500-1000 mètres d’altitude et pouvant atteindre des hauteurs de 15kms. Ils sont principalement composés d’eau et de glace.
Lors d’un orage, le nuage est intensément chargé en électricité et les forts courants d’air (200kms/h) séparent les charges électriques. Les particules les plus fines, chargées positivement, se dirigent vers le sommet du nuage tandis que les plus lourdes, chargées négativement, vont vers sa base. Il y a alors un déséquilibre entre la base du nuage et le sol, qui lui, est chargé positivement… Une fois que le champ magnétique du nuage est suffisamment important, une étincelle est créée et se faufilera jusqu’à la terre par le chemin offrant le moins de résistance, afin d’essayer de corriger ce déséquilibre. Un véritable coup de foudre…
Depuis l’espace
Mais c’est peut-être depuis l’espace que ce phénomène est le plus impressionnant. Regardez plutôt ces clichés pris par la NASA à bord de l’ISS, qui nous montre des orages en action.
Mais ce déchainement de la nature n’arrive pas que sur Terre. Plusieurs planètes, rien que dans notre système solaire, voient plus ou moins régulièrement des orages se former à leur surface.
Jupiter
Il faut bien l’avouer, cela aurait été étonnant qu’il n’y ait pas d’orage sur Jupiter, étant donné que la planète Jovienne est une sorte de tempête géante en elle-même. Mais à la différence de la Terre, les orages sur Jupiter peuvent atteindre une hauteur de 100 kms et leurs éclairs, bien que plus rares, peuvent être jusqu’à 1000 fois plus puissants… En plus concret, dites-vous qu’un orage sur Jupiter pourrait fournir les États-Unis en électricité pendant 70 000 ans. Voilà voilà… Au revoir le charbon monsieur Trump.
Mais Jupiter n’est pas la seule « planète électrique » de notre système.
Saturne
Très rarement, tous les 30 ans environ, des orages (tâches blanches ci-dessus) éclatent sur Saturne. Ces derniers durent plusieurs mois et sont d’une rare violence, près de 10 000 fois plus intense que sur la Terre, et les cellules orageuses peuvent mesurer plusieurs milliers de kilomètres. En vidéo ci-dessous, un orage qui a été détecté en 2010 sur Saturne par la sonde Cassini et qui émet en ondes radios une énergie comparable à Saturne elle-même… La cellule orageuse sur la vidéo, mesure près de 3000 kilomètres.
Malgré la sensation de regarder un film en crypté sur Canal + , le résultat est tout de même extrêmement impressionnant, surtout lorsque l’on sait que Saturne se trouve à 1,27 milliards de kilomètres.
Sources :
http://culturesciencesphysique.ens-lyon.fr/ressource/QRorages.xml
https://www.obspm.fr/l-orage-geant-de-saturne-revele-des-vents-de.html
https://www.obspm.fr/orage-geant-sur-saturne.html
http://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronomie-son-lumiere-orage-saturne-23494/
http://www.meteo.org/phenomen/orage.htm
Science et vie n°284
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